Nord/Sud

La colonisation : Où ? Quand ? Comment ? Qui ? Pourquoi ?

15 juillet 2019

© cgb.fr

Données extraites en partie du dossier pédagogique : Cie-ahmonamour

La colonisation est un processus d’occupation, d’exploitation territoriale d’un espace ge?ographique et de sa population par une nation en dehors de ses frontie?res. L’impe?rialisme renvoie a? la domination d’un État sur un autre, qu’il place sous sa de?pendance politique, e?conomique et culturelle. Ces vise?es d’expansion ont e?te? justifie?es par une « mission civilisatrice ». Les Europe?ens se conside?rant comme supe?rieurs a? toute autre civilisation, ils pensaient avoir le devoir de sortir les indige?nes de leur e?tat primaire, barbare et sauvage. Le colonialisme s’accompagne souvent d’une attitude paternaliste, c’est-a?-dire que les Europe?ens conside?raient les Africains comme de grands enfants qu’il fallait guider et a? qui il fallait enseigner le mode de vie et des valeurs. Pour justifier la colonisation, Le?opold II e?voquait e?galement la volonte? de mettre fin a? l’esclavagisme. Libe?re?s de l’esclavagisme, les Congolais ont du? se soumettre au travail force? sous l’autorite? belge.

Toute une propagande a e?te? mise en place afin de justifier l’entreprise coloniale et la faire accepter aux citoyens. En plus de l’e?ducation, les Occidentaux disaient apporter les technologies de la civilisation, le « progre?s ». On peut notamment citer la me?decine, l’agriculture ou encore les routes et les chemins de fer. Cependant, ces infrastructures sont pluto?t utiles aux colons qu’aux colonise?s. Ame?liorer le re?seau des transports permet en effet une meilleure exploitation et exportation des ressources.

Le Congo est un territoire riche en diamants, ivoire, caoutchouc, cuivre et uranium. C’est d’ailleurs du Congo Belge que provenait l’uranium des bombes atomatiques la?che?es sur Hiroshima et Nagasaki en aou?t 1945. Aujourd’hui, l’exploitation du coltan1, minerai servant a? la fabrication de nos te?le?phones portables, repre?sente un ve?ritable trafic aux conse?quences de?sastreuses2.

Maison d’édition :  J. Lebègue et Cie - 1896
© Maison d'édition : J.Lebègue et Cie, 1896.





© Princesse Fête foraine. Groupe de recherche Achac, Pariscoll. part.

En 1958, c'est au pied de l'Atomium (Bruxelles) qu'un village congolais est reconstitué pour l'exposition universelle, avec des huttes, des animaux de brousse empaillés et des indigènes. L'"attraction" fut fermée lorsque des voix s’élevèrent: certains visiteurs jetaient des cacahuètes et des bananes aux familles congolaises du village3.


© King Leopold's Soliloquy: A Defense of His Congo Rule, by Mark Twain, Boston: The P. R. Warren Co., 1905, Second Edition. 

“Massacres de masse, tortures et châtiments corporels, asservissement, villages rasés, rien ne fut épargné aux indigènes qui cherchaient à se soustraire au travail forcé, ne récoltaient pas assez de caoutchouc ou ne rapportaient pas suffisamment de pointes d’ivoire. 

La punition la plus répandue était la section de la main. Si les villages ne rendaient pas la quantité de caoutchouc dont on avait besoin, on prenait les hommes mâles adultes et on leur coupait la main. La deuxième fois, on leur coupait l'autre main. Si la famille continuait à ne pas donner le caoutchouc, on tuait”5