Convictions

Je vote POUR ! Mettre l’accent sur la prévention dans le travail avec les jeunes

11 octobre 2018

Maëlle Dewaele, 28 ans, est chargée de projets et de recherche au Réseau social de Charleroi. Elle nous fait part de recommandations émises par le réseau, notamment par Point Jaune, MADO et Solidarités Nouvelles, pour soutenir les travailleurs sociaux dans l’accompagnement des jeunes en errance.


« Les jeunes que nous accompagnons viennent de sortir d’une institution, ou ne sont plus chez leurs parents. Ils se retrouvent sans rien et vivent en squat pour certains. Une bonne partie de ses jeunes se trouve en proie aux assuétudes ou à des problèmes de santé mentale. Ils sont perdus dans beaucoup de domaines, comme la famille ou l’emploi. Ils ont une vision très négative et nous devons leur redonner du positif. »
 

Soutenir le travail préventif et de proximité pour accrocher les jeunes

 « Dans le domaine de l’aide à la jeunesse, il faut développer les contacts sur le terrain, en rue. Aller sur le lieu de vie des jeunes, ou dans les gares par exemple, c’est essentiel pour capter les jeunes, et pourtant on le fait de moins en moins.  

Nous devons obtenir les moyens d’agir préventivement, pour accompagner les jeunes dès le début. Il faut mettre l’accent sur la prévention, commencer l’accompagnement plus tôt pour les accrocher. Nous devons mettre en place une démarche qui commence en amont des difficultés potentielles pour un travail plus efficace.  Aussi,  nous recommandons de pouvoir travailler avec les jeunes à partir de leur 16 ans et au moins jusqu’à leur 25 ans.
 

Décloisonner les secteurs pour des projets transversaux et sur le long terme

« Il faut ouvrir de nouveaux lieux collectifs. A Charleroi, il y en a, mais il en manque dans les communes excentrées. De plus, nous voulons pouvoir proposer aux jeunes un projet global qui n’a pas de limite dans la durée. Les secteurs de l’aide à la jeunesse, à la santé et à l’emploi devraient pouvoir être mixés pour traiter les problèmes depuis la rue avec les jeunes. Comme c’est fait dans le projet Housing first, il faut décloisonner les secteurs.