Culture

Allégresse « le mime s’étend bien au-delà de simples gestes »

4 juin 2019

© Photo fournie par Allégresse Mifuku

Nous sommes allées à la rencontre de jeunes talents de chez nous et nous avons été émerveillées face aux nombreux talents variés et aussi fascinants les uns que les autres. Parmi les passions des jeunes que nous avons eu l’occasion de découvrir, le talent d’une d’entre eux nous a impressionné par sa rareté et son originalité.

Allégresse, parle- nous un peu de toi…
Allégresse : Bonjour, je m’appelle Allégresse Mifuku, j’ai 19 ans et j’habite à Drogenbos. Je suis étudiante en gestion d’entreprise à l’université ICHEC et mon talent est le mime.

Comment toi, étudiante bruxelloise de 19 ans, as-tu découvert cet art qui est pourtant si peu connu et si peu exercé par les jeunes ? Quelqu’un t’a inspirée ?
Allégresse : Personnellement, en étant petite, j’avais déjà des facilités à pratiquer le mime, plus exactement ce que je pensais être du mime, j’aimais la  gestuelle. Toutefois, au fil des années, j’ai commencé à comprendre que le mime s’étend bien au-delà de simples gestes. Je ne me suis pas vraiment inspirée d’une personne spécifique, même si toutefois toutes les vidéos de mimes Américains m’ont littéralement fait rêver. Ils furent ma principale source d’inspiration! En les regardant, j’ai voulu exactement les imiter (quelle ironie!).

Que veux-tu dire par “ le mime s’étend bien au-delà de simples gestes“ ?
Allégresse : Il faut savoir que le mime c’est aussi avoir une grande maîtrise des expressions faciales, il faut savoir bien exagérer les émotions. De plus, j’ai apprécié le fait que vous ayez qualifié le mime comme étant un art. Car en effet, c’est un art, dans le sens où c’est une sorte de théâtre. Comme au théâtre, dans le mime, nous avons des rôles, nous avons également besoin de faire des répétitions afin de pouvoir parfaitement canaliser nos émotions et savoir ensuite les transmettre aux spectateurs.

Tu as directement su t’accrocher à cet art ou il y a eu quelques difficultés ?
Allégresse : J’ai eu quelques difficultés au début car il m’arrivait parfois d’en faire un peu trop en faisant des pas de danse, avec le rythme des musiques et tout cela en même temps ! Cependant, après plusieurs répétitions, j’ai su m’améliorer. Comme je l’ai précédemment dit, dans le mime, il faut savoir travailler les émotions du visage et pour pouvoir  atteindre un bon niveau, j’ai dû beaucoup m’exercer même si c’était un peu compliqué. Maintenant, je le vois comme un jeu d’enfant.


Le mime est souvent associé au mime cliché que l’on connait en France: l’homme au béret noir qui exerce son métier dans les rues de Paris. Selon toi, pourrais-tu te qualifier ainsi ?
Allégresse : Je comprends parfaitement de quel genre de mime vous parlez, mais pour ma part, je ne fais pas le mime “classique” tel que l’on pourrait s’imaginer. Je pratique le mime Américain (qui fut inspiré des églises Afro-américaines qui pratiquent le mime).

Au jour d’aujourd’hui, as-tu déjà montré ton talent ?
Allégresse : Oui, en 2015, lors d’un événement qui eut lieu dans mon église, “Église internationale de Bruxelles”, et qui d’ailleurs met beaucoup en valeur les talents des jeunes, par exemple dans le théâtre, la musique, la danse, le chant et bien plus encore. Dès ce jour-là, j’ai su que le mime était vraiment fait pour moi.

 

Lauryn, Narcissa, Rachida, journalistes citoyennes

 

Avec le soutien de la Fondation Roi Baudoin