Forum citoyen : L’aide au développement, on en parle !

Projets de solidarité ou néocolonialisme ?

Tu veux « sauver le monde » ? Faire un don pour des projets de développement ? Ou partir dans le cadre d’un projet humanitaire ? Oui, mais si l’on prenait le temps de questionner ces pratiques avant de partir ? L’aide au développement, en effet, véhicule souvent l’image d’une solidarité désintéressée des pays du Nord vis-à-vis des pays du Sud. Mais quelle place est réservée aux acteurs locaux ? Et quelle image de l’ « Autre » dans les relations entre pays ou entre sociétés civiles ?  Ne retrouve-t-on parfois pas de vieux réflexes de colonisateurs ?

Si certains projets sont conçus dans un idéal de réelle coopération solidaire, d’autres reproduisent une relation « civilisatrice » ou « paternaliste » rappelant les sombres pages de l’époque coloniale.

Au travers de 4 ateliers, Magma, BePax et Justice & paix t'invitent le temps d’une journée à questionner les pratiques de l’aide au développement, de façon à redessiner les contours d’une solidarité internationale plus inclusive.

Chaque participant·e participera à deux ateliers. Les inscriptions se feront le jour même.

 

Programme - Samedi 23/11/2019 (Auberge de jeunesse Génération Europe - Rue de l'Éléphant 4 à 1080 Bruxelles)


10h00       Accueil & Discours d’introduction
11h00       Première série d’ateliers*
12h30       Lunch convivial
13h45       Deuxième série d’ateliers*
15h15       Partage collectif
16h00       Clôture de la journée

 

Atelier 1 : Défense des droits humains : quelle coopération entre le Nord et le Sud ?

Au-delà des enjeux de financement, la coopération au développement ce sont aussi des organisations de la société civile basées « au nord » ou « au sud » qui travaillent quotidiennement. Mais quel est le rôle de la société civile ? Quelles relations entre les différentes sociétés civiles ? Comment ce partenariat se concrétise-t-il, par quel moyen et avec quels objectifs (plaidoyer, sensibilisation avec les acteurs de l’ECMS…) ? Finalement, au-delà des relations partenariales qui se tissent entre les sociétés civiles et ONG du monde entier, c’est aussi la question de la motivation de ces organisations qui se pose : sur quelles valeurs se fondent ces partenariats ? Au nom de quoi une ONG belge travaille-t-elle avec une organisation d’Afrique centrale ou d’Amérique latine ? Et où se situe-t-on : doit-on parler d’ingérence ou de solidarité internationale au nom d’une humanité partagée ?

 

Atelier 2 : Non au volontourisme

L’offre de volontariat est très diversifiée et il est de plus en plus difficile de s’y retrouver : des entreprises privées se sont invitées sur ce terrain à la base associatif et proposent des « voyages humanitaires » à des prix exorbitants en faisant un business très lucratif. Cette marchandisation du volontariat s’appelle du « volontourisme » et fait souvent plus de mal que de bien… La critique du volontourisme vise des organisations d’envoi ou plutôt des sociétés commerciales et non les volontaires. Mais les jeunes sont souvent portés par de beaux idéaux, la question que tout volontaire doit se poser avant de choisir un projet est : qu’est-ce qu’on en fait ? Quel chemin prend-on pour aller du désir d’aider au changement sociétal ?

 

Atelier 3 : Quelles traces coloniales dans l’imagerie des ONG aujourd’hui ?

Pour justifier la présence coloniale belge en Afrique centrale, une intense propagande a inondé la société belge d’images et représentations traduisant l’infériorité des populations africaines. Aujourd’hui, ces imaginaires à l’encontre des afro-descendant.e.s sont toujours bien présents dans la société belge et débouchent sur d’importantes violences et discriminations structurelles. Il n’y a pas eu de rupture entre « hier » et « aujourd’hui ». On constate au contraire un continuum colonial, visible dans de nombreux domaines de la vie sociale. Retrouve-t-on également ce continuum dans la coopération au développement, et en particulier dans l’iconographie des ONG ? Pourquoi, comment et avec quelles conséquences ? Pour nous en parler, nous accueillerons Djia Mambu, autrice, journaliste, critique cinéma et militante décoloniale.

 

Atelier 4 : La coopération au développement à travers le temps : de l’assistanat au partenariat

La coopération au développement a évolué dans le temps, tant dans ses valeurs que dans ses rapports avec les pays partenaires. Cet atelier permettra de passer en revue les différents modèles de la coopération au développement et leurs liens avec les modèles de société occidentaux dans le temps. Et in fine de se questionner sur le modèle actuel de la coopération au développement. Peut-on réellement parler aujourd’hui de coopération ? Le « Sud » a-t-il réellement besoin du Nord ? Quels sont les résultats de la coopération au développement après tant d’années ?

 

Inscription obligatoire via le formulaire ci-dessous :